Compte rendu de la visite

COMPLEMENT D’ENQUÊTE..

70 Passionnés se sont retrouvés à Saint Nazaire, écouter Luc Braeuer nous parler de l’opération Commandos des Anglais du 28 mars 1942 sur le port de Saint Nazaire.

Mais que c’est il passé en détail ? Que sont devenues ces 18 vedettes et leurs équipages ?

Passion a mené l’enquête et vous apporte ci dessous quelques précisions complémentaires :

Ont sait maintenant qu’à 01h25 la flottille passe la bouée des Morée, et qu’à 1h28 les canons allemands ouvrent le feu.
L’objectif est encore à 1500m. Il fait nuit noire.

En tête de la flottille on trouve la MGB 314*


Elle est suivie du destroyer Campeltown (commandé par Beattie) puis des 16 vedettes rapides type MLB** et d’une vedette lance torpille, la MTB 74***

Pour la compréhension des événements qui suivent on nommera ainsi les bâtiments
En tête la MGB 314, navire de commandement (colonel Newman responsable de l’opération et capitaine Ryder commandant naval)
Puis les vedettes 7 et 8 chargées de couler tout navire inopportun croisé sur la route.
Le Campbeltown qui transporte également le Groupe de commando N° 3
Les vedettes 9 à 14 à bâbord avec le Groupe de commando N° 1
Les vedettes 1 à 6 à tribord avec le Groupe de commando N° 2
Les vedettes 15 et 16 en réserve
La vedette lance torpille 17,

Lors de l’approche la vedette 10 tombe en panne et doit rentrer, à faible vitesse, vers l’Angleterre. Ses commandos embarquent sur la vedette 15 de réserve

Le Groupe 1 (vedettes 9, 15, 11, 12 13 et 14) doit débarquer au Vieux Môle, s’en emparer puis courir détruire les deux écluses de l’entrée principale (sud) de l’entrée des bassins.

Le Groupe 2 (vedettes 1 à 6) doit débarquer par la vieille entrée pour en détruire ses écluses.

Le Groupe 3, embarqué sur le Campbeltown, sautera sur la porte écluse pour aller détruire toutes les fortifications alentour, les pompes et l’autre porte écluse de la forme Joubert,

 

 

La MTB74 ira lancer ses torpilles contre les portes de la vieille entrée

Chaque vedette, en bois d’environ 35m, emporte un équipage d’environ 14/16 hommes et autant de commandos

Une fois les missions achevées tous les commandos et les marins du Campbeltown doivent se retrouver au PC du Colonel Newman près de la vieille écluse pour rembarquer sur les vedettes qui les y attendent.

Le Campbeltown, aveuglé par les projecteurs, criblé d’obus, fonce dans le noir, ses officiers cherchant désespérément un point de repère.. et l’objectif

Au même instant la vedette 1 du Groupe 1, touchée coule immédiatement

Malgré des pertes considérables à la passerelle du Campbeltown, la porte écluse est enfin repérée, dans le noir, à moins de 200m,!
Et à 1h 34, à 20 nœuds, le vieux destroyer, bourré d’explosifs à retardement, aborde le caisson en le pénétrant de 10m

Les commandos débarquent par des échelles
Une moitié de l’équipage rejoint à pieds la MGB, l’autre moitié la vedette 6 qui venait de débarquer ses commandos.

A tribord, la vedette 2 est coulée après avoir débarquée ses commandos
Les vedettes 3 puis 4 doivent reprendre leurs hommes incapables de débarquer mais sont rapidement coulées.
La 5 canonnée, mitraillée ne peut même pas accoster, et sur un seul moteur restant arrive à prendre le large

La 6 accoste dans la vieille entrée, débarque ses 14 commandos puis reprend la moitié de l’équipage du Campbeltown. A 1h57 elle prendre le cap vers le large avec près de 50 hommes à bord

La vedette 16 chargée de récupérer l’autre moitié de l’équipage ne trouve personne au point de rendez-vous, finit par s’enflammer dans les nappes de pétrole en feu et explose.

Les communications défectueuses ne permettent pas à Newman de savoir se qu’il se passe.
La MGB 314 arrive à le débarquer avec son état major à la vieille entrée à 1h40.
Il ne reverra pas Ryder avant 3 ans et demi. ..

Coté Groupe 1 à bâbord, la vedette 7 est touchée par un obus, et part à la dérive. Elle arrivera à regagner le large
La 9, à moitié échouée, mitraillée, bombardée prend feu devant le vieux môle, gênant les autres vedettes.

La vedette 8 qui avait pour mission de torpiller des pétroliers, réussi a récupérer les rescapés de la 9 et à filer à moitié en feu vers le large sous une pluie d’obus, et sur un seul moteur en état.

La 10, après avoir débarqué ses hommes, se retire en arrière mais finalement touchée, explose

Les 4 autres dernières vedettes de bâbord essaient de s’approcher du vieux môle.
La 12 malgré deux tentatives et un échouage ne peut aborder ni débarquer ses hommes et met le cap vers le large vers 2h30

Même scénario pour les 13 et 14 aveuglées par les projecteurs, gênées par les vedettes en feu, Sous un feu intense elles font demi tour avec la plusieurs hommes tué ou blessés

En serre file, sous un feu ardent, la 15 essaie de se présenter au vieux môle, mais la moitié des hommes à bord étant alors tués le débarquement est rendu impossible. Elle regagne le large

A ce moment vedette lance torpille 7, vient larguer ses engins devant les portes de l’ancienne entrée

Ryder, qui n’a plus aucun navire opérationnel comprend qu’il ne lui reste plus qu’à quitter les lieux et abandonner Newman et ses hommes.
7 vedettes sont maintenant coulées ou en feu sur le fleuve et seule une poignée de soldats a pu débarquer. Beaucoup de groupes de démolition manquent au sol.

A terre, les renforts allemands affluent et Newman n’arrivera jamais à entrer en liaison avec Ryder.

 

Pratiquement encerclés, les survivant valides et blessés, dans une charge héroïque franchissent le pont basculant pour tenter de se disperser dans la ville puis gagner la campagne

« Les annales britanniques ont enregistré bien des charges glorieuses, bien des assauts héroïques, mais cette percée des commandos à Saint Nazaire, à son échelle et dans son cadre, constitue certainement une des plus belles actions militaires, un des plus admirables défis contre l’adversité qu’on puisse y rencontrer »
C.E Lucas Phillips

Au large l’histoire n’est pas finie.

La vedette 6 touchée par un obus de 75, tiré du Pointeau, prend feu et doit être évacuée vers 5h. Les rares survivants sont repêchés vers 9h30
Tous les officiers du Campbeltown y sont tués dont Tibbits, l’artificier du Campeltown. Seul Beattie en réchappe.
La MTB74 (vedette 17) filant à 44 nœuds, arrive à s’échapper. Quand elle s’arrête pour repêcher des survivants sur un radeau, elle est frappée de plein fouet par un projectile. Seuls 3 hommes sur 30 sont repêchés dans l’après midi dans l’eau glaciale.

La vedette 14, à 45 miles au large, est surprise par 3 contre-torpilleurs allemands à 5h30
Après un combat héroïque et inégal, la vedette est capturée

La canonnière MGB quitte l’estuaire vers 3 heures en arrivant à déjouer les tirs de batteries
Au point de ralliement elle retrouve les destroyers d’escorte Tynedale et l’Altherstone, ainsi que les vedettes 7, 5 et 15 très avariées
La 5 doit être abandonnée ainsi que la MGB criblée de trous de projectiles
Devant la menace des poursuivants (Torpilleurs et bombardiers) et les graves blessés à soigner en urgence, les 7 et 15 qui retardent trop le convoi sont à leur tour abandonnées et sabordées

Les vedettes 8, 12 et 13 rentrent seules de leur coté par des itinéraires très à l’ouest ainsi que la 10 qui n’avait pas participé à l’assaut.
Voilà ce qui reste de la flottille de départ.

 

 

Bilans
Sur 610 hommes qui ont participé à cette attaque :
169 tués ou disparus
232 prisonniers dont 90 blessés
5 commandos arrivent à s’échapper et rejoindre l’Angleterre

Allemands
Plus de 200 tués
250 blessés

*MGB= Motor Gun Boat
** MLB= Motor Launch type B
***MTB= Motor Torpedo Boat

Présentation de la rencontre

Les visites PASSION’NANTES

Mardi 15 décembre 2017

«L’opération Chariot du 28 mars 1942 à St Nazaire  »

Hiver 1941. Seule l’Angleterre résiste en Europe. Mais sa survie dépend des convois de navires qui la ravitaillent déjà décimés par les sous-marins allemands. Un autre danger demeure, le grand cuirassé allemand Tirpitz qui pourrait se joindre aux combats dans l’Atlantique.
La solution pour Churchill : détruire la seule cale où le Tirpitz pourrait se faire réparer en cas d’avaries : la forme-écluse Joubert de Saint-Nazaire.

Lord Mountbatten est chargé de monter la première opération combinée de l’histoire.
Plus de 600 hommes, marins et commandos, une vingtaine de navires et un sous-marin, une escadre de 60 bombardiers…  C’est l’opération Chariot, qui fin mars 1942, part à l’assaut de la forteresse Saint Nazaire.

Luc Braeuer, spécialiste de l’histoire de la région de Saint-Nazaire, propriétaire de trois musées de la seconde guerre mondiale nous contera cette aventure héroïque, qui tous les ans est honorée par les troupes anglaises sur les lieux des combats.
Après le déjeuner dans les salons d’Escal’Atlantic, nous visiterons le site de l’attaque et les monuments commémoratifs.

Rendez vous mardi 15 décembre 2017 à 9 heures 45.

devant Escal’Atlantic, base sous marine, Boulevard de la Légion d’Honneur de Saint-Nazaire. Suivre la signalétique « Passion Nantes » qui sera mise en place pour accéder à la salle, au fond de l’alvéole
3 Parkings gratuits :
–         Devant le Cinéville,  Parking du centre commercial Ruban Bleu et  Parking du Théâtre.

Les groupes

  • Groupe 0 (09:00) : 69 places disponibles sur 70

Informations complémentaires

  • Tarifs :
    • 30 € pour 1 personne
  • Pièce d'identité obligatoire

Date et lieu

Le 15/12 2017

Boulevard de la Légion d'Honneur, 44600 Saint-Nazaire, France

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Nous aurons le plaisir de nous retrouver autour d'un grand barbecue voir méchoui chez notre ami Guillaume Libaudière aux Montys à Hte Goulaine. Notez cette date en attendant d'autre informations.